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I.1. « ELEMENTS D' ANTICIPATION » Les « éléments d’anticipation » (d’après des descriptions de territoires extraites de documents divers : écrits, dessins, peintures, photographies...) revêtent un rôle premier dans le domaine du paysage puisqu’ils agissent en tant que filtres (préalables) à notre perception collective. Selon leur nature, selon l’absence ou la force des « modèles » qu’ils véhiculent, selon l’étendue de leur diffusion, ils modulent sensiblement notre perception du paysage. Même si elles s’étendent sur une très importante surface dans la région, les terres de brandes souffrent d’un déficit de représentation : ni la peinture, ni la photographie ne permettent de former une image mentale de ce secteur, totalement absent par exemple de l’iconographie touristique. C’est là peut-être que « l’indigence pittoresque » dont est taxée la région se constate avec le plus d’acuité. Les terres de brandes ne sont cependant pas totalement absentes de l’imaginaire : la grande pauvreté dont elles ont souffert au cours de l’histoire reste présente dans les esprits (« Royaume de la pauvreté »), illustrée par les tentatives de valorisation des terres, entreprises par le Marquis Péruse d’Escars au XVIII° siècle à l’aide de réfugiés Acadiens. Les terres de Brandes servent également de décor à certains romans de Régine Desforges.  |
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